Blanc

Au départ, il y a l’hypocondrie dans les souvenirs d’enfance de Sébastien Wojdan, les maladies, et cette peur de mourir.
Et cela n’en finit pas, il y a aussi la peur de ne pas s’accomplir, la peur de ne pas être
aimé, d’être abandonné,  la peur d’être ridicule, celle de finir seul… Les japonais
ont inventé les Yokai, illustrant des fantômes et des monstres pour incarner leurs peurs
afin de les dompter.
Et si on brûlait nos peurs ? Non pas pour qu’elles disparaissent définitivement – elles
seront toujours là – mais pour accepter qu’elles font partie de nos vies et que le vrai
risque à prendre serait de les apprivoiser et de s’en moquer.
Nous sommes trop souvent enfermés dans un conformisme où le jugement et la punition guident notre façon d’être. Nous tentons de cacher aux yeux des autres notre partie monstrueuse, nos folies et nos délires. La morale nous empêche t-elle d’exister totalement ?
Né alors l’envie de faire un spectacle en interrogeant les mécanismes de nos propres
angoisses : Qu’est-ce qui nous enferme ? Qu’est-ce qui nous écrase ?

Sébastien Wojdan, que vous aviez découvert avec le solo Marathon au Cargo, se livre alors à un travail d’introspection pour permettre, peut-être, à la scène d’être un exutoire.