Les années 40, un homme aime une femme photographe qui le quitte pour un autre. Afin de lui permettre de vivre pleinement sa vie de femme et d’artiste, il lui offre, en cadeau d’adieu, le mariage et une maison. Cet acte fondateur va modifier Joris et son rapport aux femmes. Des années plus tard, de nouveau propriétaire de la maison, il ne se résout ni à la vendre ni à la louer. En souvenir de cet ancien amour, il la prête à des femmes artistes qui en font pour quelques semaines ou quelques mois leur abri, leur atelier, leur lieu de création. Il y a quelques règles à respecter : une oeuvre à laisser en fin de séjour et la présence d’une femme de ménage qui veille sur la maison autant que sur la locataire. La maison des femmes accueille différentes artistes et sollicite plusieurs femmes de ménage les années passant.
Simone tente de prendre son indépendance et de trouver son identité artistique dans les années 50. Miriam et ses compagnes explosent les règles et font souffler le vent américain de la liberté et de l’émancipation des années 70, enfin trois résidentes d’aujourd’hui cherchent à échapper, chacune à leur manière, à l’instrumentalisation dont peut faire les frais la figure de l’artiste femme après avoir été tant niée.
Les femmes de la maison se déroule sur trois temps. La pièce propose, en miroir avec la société de chaque époque, un regard sur la femme et l’artiste, seule, en collectif, féministe ou pas. Elle retrace un chemin qui ne se prétend pas exhaustif ni historique, mais sensible et fictionnel. Pauline Sales questionne ainsi le féminisme des années 50 à nos jours.