Les possédés d’Illfurth

© Jean-Louis Fernandez

On y va pour être K.O par la performance d’un acteur et plonger au cœur de légendes et autres récits populaires.

Seul sur scène, dans une relation de grande proximité avec les spectateurs et sans autre artifice que son talent, Lionel Lingelser tombe le masque et tire le fil d’un récit où sa propre histoire s’entrecroise avec les légendes qui ont bercé son enfance. Il brûle littéralement les planches dans un puissant voyage initiatique.

Il est des légendes qui hantent les mémoires villageoises. À l’automne 1864, dans le village d’Illfurth au sud de l’Alsace, Joseph, sept ans, et Thiébaut, neuf ans, sont atteints d’un mal mystérieux et spectaculaire. Les autorités religieuses attestent une possession démoniaque et procèdent à leur exorcisme.

Cent cinquante ans plus tard, Lionel Lingelser, natif de ce village, croise l’histoire du dernier cas avéré de possession et celle d’Hélios, personnage incarnant l’adolescent qu’il était. Dans un seul en scène d’une bouleversante sincérité, il s’empare du plateau comme d’un royaume féerique, son épée de bois à la main, et convoque les fantômes et démons qui ont façonné l’artiste qu’il est devenu. Un solo incandescent !

« On me raconte l’histoire des Possédés d’Illfurth depuis que je suis tout petit. Elle s’est passée dans mon village natal. De plus, mon grand-père vivait dans la vieille maison de la famille Burner. Cette histoire m’a toujours fascinée. Comment nos croyances façonnent notre rapport au réel, à la morale ? Pourquoi avons-nous besoin de croire ? Aujourd’hui, par quoi nous laissons nous posséder ?
Ce spectacle rendra hommage à la part d’enfance et d’innocence où tous les fantasmes sont possibles et qui aide l’imaginaire à se transformer en un refuge, une forteresse inébranlable face aux assauts du réel. »

Bord de scène à l’issue du spectacle