“La solitude est une expérience humaine profonde et universelle, souvent perçue comme une forme d’isolement, de désespoir ou de déconnexion. Pourtant, cette même solitude peut être le point de départ d’un voyage vers la solidarité, une connexion authentique et durable avec les autres. Ce trajet de la solitude à la solidarité est un processus de transformation personnelle et sociale, marqué par des étapes cruciales qui mènent à la compréhension, à l’empathie et à l’engagement communautaire. En m’inspirant des fêtes communautaires vécues dans certains pays de l’Afrique de l’ouest, de la hype et de l’ambiance lors des battles de KRUMP, des choeurs spontanés et de l’énergie collective lors de concerts, je voudrais m’interroger sur ce qui fait que l’humain est un être social. Mon façonnement dans la danse s’inscrit dans l’hybridité, dans la rencontre de l’autre, des autres. J’ai alors fait l’expérience de l’impact d’une culture, d’une communauté sur l’individu. Dans plusieurs cercles et cultures, j’y ai découvert une solidarité et un soutien dans l’état le plus pur, spontané, en lien direct avec le mouvement, et sans a priori ou préjugé. Dans ce chemin de connaissance de soi dans la solitude à une recherche de collectif, j’y vois une solidarité sous-jacente, pour nous-même et pour les autres ; un accès à une joie partagée et nécessaire pour avancer chacun.e dans sa voie. Comment une solidarité, peut alors répercuter chacun.e de manière positive; peut donner un élan émotionnel à chacun.e ? Comment un acte solidaire peut amener un individu à changer, à évoluer ? Il s’agit, dès lors, de créer un territoire sain et vertueux, une terre alliée, un microcosme sur scène, qui permettra au public de s’interroger sur la répercussion de nos gestes, de nos expressions sur les autres.”
Marion Alzieu