Le public vient assister à une conférence autour du conte. Ils sont trois conférenciers, ils nous racontent, ils nous expliquent, puis tout commence à glisser vers la forêt.
Ces conférenciers entrent dans leur propre récit, et deviennent les personnages de leurs recherches littéraires. Chaque événement, produit par des chutes, ouvre la porte de l’imaginaire et nous fait entrer petit à petit dans un autre espace.
Depuis des années, je construis mes pièces comme des contes, avec des chapitres, passant du réel à l’onirisme…. Toute la mythologie, le rapport à l’enfance, qui se dégage de ces récits m’intéressent. Je m’attache plus à l’imagerie et à la symbolique du conte qu’à sa forme narrative. Pour cette nouvelle pièce, je voulais partir d’un conte. En lisant plusieurs dizaines de contes d’époques et de pays différents, j’ai réalisé que je réduisais ce que j’avais envie de dire si je m’arrêtais sur un seul et même conte. Ce qui me plaisait c’étaient certaines thématiques auxquelles j’étais sensible et qui se retrouvaient dans plusieurs histoires: la fratrie, l’abandon des enfants, la forêt, les ogres, le passage à l’âge adulte, les espaces, Hansel et Gretel et autres petits poucets….
Les changements d’espaces, les traversées, le trajet pour aller d’un endroit à un autre, les chemins pour s’échapper…
J’ai donc créé mon propre conte. Nathalie Béasse
« Le sachet de thé pendouille dans la tasse en plastique, la conférencière fagotée en Heidi vieille fille, un brin gênée, s’excuse du retard de ses collègues. Arrive un prof aussi élimé que sa veste en velours bientôt rejoint par le troisième invité au débat, candidat potentiel au relooking. La thématique: le conte et plus particulièrement le Petit Poucet et son cousin allemand Hansel et Gretel. Les trois olibrius (les trois excellents acteurs, danseurs, clowns, Camille Trophème, Erik Gerken et Etienne Fague) se lancent dans une parodie de la conférence universitaire imbitable et proprement hilarante. » Médiapart – octobre 2013